JuJitsu

L’origine du jujitsu – un peu d’histoire

Premièrement, pour comprendre comment est né le jujitsu traditionnel, nous devons nous plonger dans le coeur du Japon entre le VIIIe et le XVIe siècle.

La naissance et l’origine du jujitsu coïncide sûrement avec la classe des samouraïs datant de l’an 792. Durant cette époque, l’empereur Kammu fonda le Butokuden, qui était une école d’officiers, et ces derniers étaient plus communément appelés “samouraïs”.

Samouraï armure

Le terme jūjutsu commença enfin à être utilisé dès le début des années 1600. Cependant, de nombreuses écoles emploient ce terme pour désigner la forme de combat à mains nues enseignée aux officiers appelés samouraïs. De grandes différences peuvent ainsi apparaître d’une école à une autre, et il est encore difficile de classifier les différentes écoles de jujitsu comme uniformes.

Ce n’est que des années plus tard que le terme de jujitsu, comme ses écoles, est devenu réellement codifié.

La légende du docteur Akiyama

Par ailleurs, si l’on veut comprendre l’essence et l’origine du jujitsu, nous devons nous plonger dans la légende du docteur Akiyama.

Lors d’un voyage en Chine, le docteur japonais Akiyama fit la connaissance d’une secte religieuse en Mandchourie. Cette secte pratiquait une forme de self-défense très réputée, et le docteur Akiyama fut autorisé à regarder leurs entraînements. La discipline s’appelait hakuda et permettait donc de défaire un adversaire armé et plus fort physiquement. Le docteur fut subjugué par les techniques qu’il découvrit et se promit de transmettre ses découvertes une fois revenu au Japon.

Cependant, lorsqu’il commença à enseigner au Japon ce qu’il avait découvert en Mandchourie, il remarqua qu’il lui manquait quelque chose. Il n’avait ainsi pas compris ou pas assimilé l’essence de son art. Ce principe il le découvrit en hiver de manière très naturelle. Les branches dures du chêne cassaient sous le poids de la neige, alors que celles plus fines du saule se pliaient et la rejetaient. Il comprit ainsi l’essence de son art : employer la violence et le poids de l’adversaire pour le terrasser.

En conclusion, le nom jujitsu, technique de la souplesse, ou art doux viendrait du docteur Akiyama. Encore une fois, il ne s’agit que d’une légende sans fondement historique. Mais il permet de mieux saisir l’essence et l’origine du jujitsu traditionnel.

Comment a-t’il évolué aujourd’hui

Si l’on remonte à l’origine du jujitsu, l’art martial était bien différent de celui d’aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que ce système de combat était enseigné pour le champ de bataille, et qu’actuellement il est enseigné pour la vie urbaine et les compétitions.

Ecole de jujitsu traditionnel ancienne au Japon

Ecole de jujitsu traditionnel ancienne au Japon / Wikimedia

Nous avons donc 4 approches fondamentales pour catégoriser un entraînement de jujitsu :

  • La self-défense : L’essentiel de notre bagage technique sert à neutraliser un agresseur par des techniques d’atemis, de projection, d’étranglement, de luxation et d’immobilisation.
  • Les atemis (frappes) : Étude, pratique et entraînement des différentes formes de frappes.
  • Les mises au sol (nage waza) : Étude, pratique et entraînement des différentes formes de mises au sol.
  • Le combat au sol (ne waza) : Étude, pratique et entraînement des différentes formes de soumissions et immobilisations au sol.

Bien entendu, ces 4 approches sont mixées en jujitsu traditionnel et dépendent en grande partie de l’orientation du club.